Représentativité syndicale

Publié le par Union Locale CFE CGC de RENNES (35)

Bernard van Craeynest s'engage à privilégier la représentativité catégorielle de la CFE-CGC tout en préparant une recomposition syndicale  source : aef.info

La représentativité catégorielle en 2013 tout en préparant l'émergence d'une troisième force syndicale aux côtés de la CGT et de la CFDT : tel est le compromis trouvé entre la fédération de la métallurgie de la CFE-CGC et Bernard van Craeynest, président confédéral pour que celui-ci puisse se présenter pour un nouveau mandat avec le soutien de sa fédération d'origine lors du prochain congrès confédéral (du 17 au 19 février 2010 à Reims). Pour acter ce compromis, Bernard van Craeynest a signé un « contrat d'engagement pour l'avenir de la CFE-CGC » rédigé par le bureau fédéral de la métallurgie, lors d'un comité directeur fédéral, jeudi 15 octobre 2009. En pratique, cela ne signifie pas que le président confédéral sortant sera « ipso facto » le candidat de sa fédération pour le prochain congrès confédéral de février 2010 ; c'est au conseil national fédéral de trancher le 5 novembre prochain. Mais selon toute vraisemblance, Bernard van Craeynest sera l'unique candidat issu de sa fédération à la présidence confédérale.

Selon les termes du « contrat d'engagement », Bernard van Craeynest s'engage à « mettre en oeuvre les moyens nécessaires pour assurer la représentativité de la CFE-CGC à l'issue du premier cycle de mesure de la représentativité au sens de la loi du 20 août 2008 (en 2013) dans les quatre secteurs d'activité : industrie, commerce, services, construction » ; pour ce dernier secteur, l'actuel président confédéral reconnaît qu'il y a « beaucoup à faire » pour y être représentatif. Parallèlement, il est tenu de « conforter [la position de leader de la confédération] en tant que syndicat de l'encadrement ». Pour ce faire, le développement de la CFE-CGC est prioritaire et le candidat s'engage à y consacrer « davantage de moyens ». Ceci étant, la fédération de la métallurgie n'exclut donc pas des logiques de rapprochement syndical puisque son candidat est tenu de « poursuivre les démarches entamées dans le cadre du CRD (Comité de réflexion et de dialogue) (AEF n°110641) visant à préparer le futur paysage syndical pour proposer une alternative crédible au modèle bipolaire CGT / CFDT ».

« Cela peut paraître contradictoire, mais cela ne l'est pas », assure Gabriel Artero, président de la fédération CFE-CGC de la métallurgie. « Nous voulons être représentatif en 2013, d'autant plus que la loi du 20 août 2008 nous accorde un avantage avec la représentativité catégorielle et nous avons la volonté de poursuivre des discussions pour envisager l'après », explique-t-il, considérant peu probable que cette logique de rapprochement puisse s'engager avant 2013. « L'avenir de la CFE-CGC passe par la reconnaissance catégorielle en 2013 », confirme Bernard van Craeynest qui imagine pouvoir ensuite « construire avec d'autres organisations comme la CFTC, l'Unsa ou certains éléments de Force ouvrière ».

GOUVERNANCE CONFÉDÉRALE

Par ailleurs, selon ce « contrat d'engagement », la fédération de la métallurgie demande au candidat qu'elle soutiendra d' « améliorer significativement le fonctionnement de l'exécutif confédéral [avec un] fonctionnement en équipe, [une] animation du bureau par le président [et la mise en oeuvre de] débats préalables aux prises de positions engageantes pour l'organisation ». Cette requête fait écho aux reproches faits à Bernard van Craeynest à propos de la préparation, en 2008, avec une équipe très réduite, d'un rapprochement de la confédération de l'encadrement avec l'Unsa (AEF n°94722). Bernard van Craeynest souligne que « cet engagement devra être pris par l'ensemble du futur exécutif confédéral ».

Dernier engagement pris par le président confédéral sortant, il doit « s'assurer que [l'ensemble des engagements du contrat] seront partagés par les membres du trio de tête confédéral pendant la durée du mandat ». En signe de bonne volonté, Bernard van Craeynest demandera à son équipe de parapher le texte. A l'inverse du poste de secrétaire générale qu'il souhaite confier à Carole Couvert (IEG), il affirme n'avoir pas encore décidé pour celui de trésorier. Ceci étant, ce sera « très probablement » une personnalité issue du SNB (Syndicat national de la Banque) CFE-CGC.
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